Ce Frédéric Martel a parfaitement compris qu’il y avait deux types de dictateurs dans le monde.

Le méchant dictateur, le « gauchiste », comme Maduro au Venezuela, qui tue quelques néo-nazis armés par la CIA et qu’il faut impérativement dénoncer. D’une manière générale, la presse française le fait admirablement bien. Et souvent avec zèle (petite pensée, au passage, pour le Figaro de Serge Dassaut, qui aurait bien aimé lui vendre ses avions Rafale).

Le gentil dictateur, celui qui nous achète nos clubs de foot, nos armes, celui qui nous verse de belles rétro-commissions, et accessoirement finance le terrorisme, comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar. D’une manière générale, la presse française n’y trouve rien à redire (petite pensée, au passage, pour le Figaro de Serge Dassaut, qui a réussi à leur vendre ses avions Rafale).

Ce Frédéric Martel a sûrement raison. Chaque prostitué(e) devrait choisir librement le trottoir où racoler. Quel con ce Frédéric Martel ! Il a sûrement raison. Mais quel con quand même !

Nous sommes tous inquiets du risque de guerre civile au Venezuela, et du risque de dérive vers un régime autoritaire. Mais quand on se prétend démocrate on se doit de dénoncer tous les régimes autoritaires, pas uniquement ceux qui nous dérangent en faisant semblant de ne pas voir les autres… C’est vrai aussi pour la presse française. Et notamment, pour ce Frédéric Martel.

Bisous, bisous.